Le projet occupe une petite parcelle dans un quartier résidentiel du village de Rochefort. Dans ce contexte, parsemé d’habitations familiales, la maison veut dominer avec désinvolture ce lieu, son environnement direct, offrir un espace coupé des contingences et des contraintes avoisinantes.

Pour évoluer dans ce décor, la maison se forme, se déforme et s’oriente sur les percées laissées libres. Par respect pour l’environnement naturel offert au regard, elle se pose sans artifice sur le sol.

Les espaces de jours, situés au rez supérieur, s’élancent au-delà de leur socle et lorgnent l’horizon au travers des voisins. Là on reçoit la vue en pleine poitrine ; on y flâne sur l’infini alpestre. Ce déploiement -  tant horizontal que vertical - de l’étage supérieur accueille et nous accueille, rythme les événements, les séquences de vie.

Les chambres, quant à elles, se trouvent jonchées sur le sol. Elles profitent d’un contact plus tactile du lieu, d’une lumière tantôt éclatante, tantôt prudente vouée à la déclinaison des saisons : le blanc étincelant d’hiver, les verts chatoyant de printemps et soutenu d’été, enfin le jaune d’automne. Il y a toutes ces ambiances offertes aux espaces dont la vie qui s’y déroule ne se prête pas au regard, qui évoluent avec le décor comme un reflet de lumière, une buée colorée.